Les vacances sont enfin finies!

A part la naissance de Txupi en avril (bientôt des photos), 2010 sera à mettre dans la boîte "blackout", et notamment les vacances. A quoi servent les vacances, si on ne se repose pas... enfin j'veux dire, en tant que maman, pas en tant que célibataire-courant-les-fêtes-sur-la-plage-les-dégustations-et-autres-délices-de-l'été.

Déjà, en juin, j'avais tellement vu les urgences de Narbonne que j'aurais pu faire un comparatif entre les pédiatres, les horaires les plus favorables pour y être admis, les affections les mieux écoutées et soignées, etc.

En août, nous avons touché le pompon. Ce qui, au départ, devait être un pti-séjour-sympa chez papa (Grand-Pa, donc) s'est transformé en comédie dramatique à l'hôtel. Comme nous avons le cul bordé non pas de nouilles mais de chance, ce ne fut QUE une comédie dramatique et PAS une tragédie.

Venons-en aux faits :

vendredi 20 août, 11h30 : je couche Txupi dans sa nacelle STOKKE (la marque a son importance), et pose la-dite nacelle sur le châssis, placé à côté de la fenêtre, contre le mur. Autre fait notable, je couche mon bébé sur le ventre (je sais, ce n'est pas conseillé...). Je chante une chanson douce et au bout d'une minute top chrono, mon bébé de 4 mois dort. Je branche le baby-phone et descend sur la terrasse de l'hôtel restaurant.

Même jour, 12h45 : j'amène Babù faire sa sieste dans la chambre de son oncle (Buddha, le bien-nommé). Après une histoire, il veut que Buddha vienne lui faire un bisou.

Même jour, 13h00 : Buddha (j'ai oublié de dire qu'il s'agit de mon frère) monte. Il va, lui aussi, se reposer de sa vie de célibataire en vacances, en espérant que son filleul adoré s'endorme instantanément après le bisou. Manque de bol : après le bisou, une histoire, et puis il faut brancher le PC pour écouter "Il en faut peu pour être heureux".

Même jour, 13h15 : Buddha entend un gros "BOUM".

Même jour, 13h30 : Babù ne veut décidément pas faire la sieste. Après enfilage des Rasta Cool pour aller à la plage, voici que descendent dieu-sur-terre et son parrain. Ce dernier me demande ce qu'était le gros bruit. "qué gros bruit", répondis-je. "Bé le gros boum!". "Non, rien entendu", à l'instar des serveuses.

Même jour, 14h15 : le temps me paraît long, tout de même. Je regarde mon baby-phone, l'éteins, le rallume, colle mon oreille. Rien. "Profite. Va passer ton maillot et zou au soleil sur la plage", me dit Buddha. Ce n'est pas tous les jours Noël, je m'exécute.

Même jour, 14h16 : après avoir déverrouillé ma porte, je la pousse négligemment, comme à monhabitude. Quelle n'est pas ma surprise de sentir une résistance! Je pousse donc plus fort, passe la tête, et là...

"AU SECOURS,

A L'AIIIIIIIDE,

VENEZ M'AIDEEEER,

AU SECOUUUUUUUUUUUURS"

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Sous un amoncellement de gravats, j'entends mon bébé hurler. Je ne le vois pas. Je ne vois rien. Mon frère-ce-héros, n'a pas reconnu ma voix (déformée par l'angoisse, semble-t-il) mais s'est précipité : "SORS DE LA"

Sans réfléchir ni penser, il s'est dirigé vers les décombres d'où provenaient les cris, a soulevé les plaques, attrapé mon trésor, me l'a mis dans les bras : "APPELLE LES POMPIERS, VERIFIE QU'IL N'A RIEN"

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Sur le lit...

Je suis redescendue. Les clients du restaurant, les patrons, les serveurs m'ont dévisagée. Peut-être étais-je en pleurs, ou blanche. Tremblante de toute façon, je serrais mon bébé contre moi sans m'apercevoir que mon grand, Babù, terrifié par mes cris, par la réaction de son oncle adoré, par l'agitation qui avait suivi pleurait, hagard, dans les bras d'une de ses admiratrices. J'ai fait le 18. On m'a demandé de regarder mon bébé sous toutes les coutures en attendant qu'une équipe arrive.  Le gros-camion-rouge-qui-fait-pinpon est apparu en un claquement de doigts, suivi d'une cohorte d'hommes en bleu (les gendarmes).

Le reste n'est que détail. Ce que je retiens c'est que la poussette-qui-coûte-un-oeil, sus-nommée STOKKE, a sauvé la vie de mon bébé. Le châssis s'est affaissé en absorbant le choc ; l'arceau de la nacelle et la poignée en position haute ont retenu la plaque qui aurait dû écraser mon Ange. Que le babycoque d'une autre marque a été écrasé sous les plaques de plâtres et les briques. Que sur un coup de fil, la commerciale (en vacances au moment des faits) toujours de chez STOKKE m'a réservé siège-auto qui venait d'arriver dans une boutique. Que je n'ai pas revu la chambre sauf en photos mais que tous les gens qui ont voulu la voir (les autres clients de l'hôtel...) parlent de miracle.

  Le landau était dans le coin qu'on aperçoit, à gauche

La prochaine fois qu'on me parle de vacances reposantes... je ferme les écoutilles et retourne à Paris!

Comments

[Fanny]

Quelle vision apocalyptique ! ces photos font froid dans le dos. Tu es sûre qu'il n'avait rien.... son berceau avait une coque spéciale? Je n'en revient pas.

[jalnadebourgogne]

j'ai cru mourir en visionnant tes photos ! je m'y suis reprise au minimum 2 fois avant de comprendre ce qui s'était passé, je m'en suis décrochée la mâchoire et failli avoir une crise cardiaque ! A mon âge, en plus !!
Je me dis que ton Amour a un second prénom judicieusement choisi, et au dessus de lui, un étalement d'ailes plus que magique ....
J'ai adoré pouvoir le serrer dans mes bras à ton retour, de toute façon, j'adore tes Amours, chuis jalouse ....
Baisers tendres.