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Mômes à bord
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7 octobre 2014

L'Éducation nationale, ou comment noyer ses chiots...

 

En mai dernier, j'ai effectué ma dernière vacation. Je ne peux tout simplement PLUS travailler dans et pour un système pourri. J'adore Shakespeare mais rejouer Hamlet en vrai, dans le royaume de France, non. Collaborer au délitement intellectuel de cerveaux tellement prometteurs, collaborer au maintien de la médiocrité, collaborer à l'asservissement : non.

To be un professeur d'anglais, oui. But not to be un professeur de cette gangrène autoproclamée : "Education Nationale".

Eduquer, du latin ex (hors) ducere (conduire) : conduire hors.

Instruire, du latin in (dans) et struere (empiler) : assembler dans, dresser, munir, outiller.

Jules Ferry, qui avait fait ses humanités, officia en tant que Ministre de l'Instruction publique. Il rendit l'instruction obligatoire.

Nous devrions nous poser la question : pourquoi l'instruction et pas l'éducation... Parce que l'éducation incombe aux parents ou tuteurs! Dixit la Convention des Droits de l'Enfant. Éduquer signifie apprendre à un enfant les règles de la vie en société. Pourquoi donc nos gouvernements depuis 1932 s'ingénient-ils à faire de l'Éducation Nationale?

Condorcet avait pourtant mis en garde, en 1792 dans son Journal de L'Instruction sociale, contre la notion d'éducation nationale, y pressentant le risque d'endoctrinement sous couvert d'enseignement.

Ainsi, entre 1790 et 1932, les enfants ont appris à lire, écrire et compter grâce à l'enseignement de leur instituteur/trice, personne entièrement dévouée à faire de ces jeunes esprits autant que possible.

Mes arrière-grands-parents avaient pour tout diplôme leur certificat d'études. Ils avaient appris à écrire à tous les personnages de la vie quotidienne et aux gens des hautes sphères. Dans un français parfait. Sans aucune faute d'orthographe. C'étaient de simples agriculteurs, des bergers. Mais entre les connaissances UTILES, acquises à l'école communale, et leur bon sens, ils ne s'en laissaient pas compter.

En 1932, le gouvernement Herriot "modernise" et titularise le Ministère... de l'Éducation Nationale, donc. Comment, mais comment un homme tellement instruit, comment lui, l'agrégé de Lettres, a-t-il pu accepter cela? Pour mémoire, notons aussi qu'il fut l'inventeur de l'expression "Français moyen"... et là, les doutes émergent sur ses visées politiques...

En 1932, heureusement pour eux, mes grands-parents étaient presque sortis de l'auberge de l'école pour intégrer "le petit lycée". Ils avaient déjà appris à lire, écrire et compter suffisamment pour s'en tirer dans la vie...

Notez bien sur la page "historique" du Ministère dont nous parlons, qu'il ne cache même pas ses intentions!!! C'est bien d'une "prise en main par l'État des affaires d'enseignement"!!! Je vous laisse interpréter et comprendre comme vous voulez...

Je vous invite à visiter cette page, d'ailleurs. On y parle de "réseau", de "cadres", de "structure forte, stable et centralisée qui régule le fonctionnement du système", de "corps enseignant". Bref, au mieux : la caserne, au pire : la prison!

Je ne peux pas faire l'école à la maison. Parce que je vis en ville, que je m'occupe toute seule de mes enfants, que je suis en pleine création d'entreprise, que je n'ai pas (pour le moment!) les moyens de les mettre dans une de ces écoles "alternatives", que je ne suis pas Shiva. Donc je fais attention à ce qu'apprennent mes enfants, à ce qu'on leur enseigne et je fais un maximum de choses avec eux.

Mais je me demande ce que vont devenir ces autres enfants, ceux dont le potentiel intellectuel ou artistique est sabré par ce "corps" maltraitant ; ceux à qui l'Éducation Nationale n'apprend plus la lecture et la compréhension de ce qu'ils lisent ; ceux qui entrent en 6ème en ânonnant leur problème de calcul ; ceux qui ne savent pas comment pousse une fleur ; ceux qui, bac en poche, ne savent pas comment rédiger un chèque... Tout ça parce qu'un certain Ministère a voulu amener 80% d'une classe d'âge au bac. En rabotant sur la qualité des programmes, en s'égarant sur l'important et l'accessoire. En faisant baisser le niveau de tous, "élites"comprises.

Que vont devenir ces enfants? Comment pourront-ils intégrer "le monde du travail"? Qui aura été suffisamment "outillé" pour gouverner et faire face aux défis de demain?

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